Lu sur le site de l‘OFAC (observatoire des forêts d’Afrique Centrale)
Identification des projets de préparation au mécanisme REDD+ (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation) de la convention sur le climat dans le bassin du Congo.
Les forêts du Bassin du Congo sont au cœur de nouveaux enjeux de services environnementaux de régulation du climat, de préservation de la biodiversité ou de maintien du cycle de l’eau. En particulier, les négociations autour du changement climatique sont de première importance pour les pays de la COMIFAC.
De nombreux projets de recherche et de développement ont récemment été initiés sur ces sujets, couvrant à la fois la sphère scientifique d’estimation des stocks et des flux de carbone et la sphère politique de rétribution de ces services. Devant cette abondance de projets non concertés, le risque existe qu’il y ait redondance dans certains domaines, ce qui en soi permet de corroborer les résultats, mais aussi d’absence d’activités de recherche dans certains domaines cruciaux.
La COMIFAC a donc demandé à l’OFAC de lancer un exercice systématique d’identification des projets existants ou planifiés, ayant pour sujet le processus REDD en Afrique Centrale, que ce soit en amont pour l’estimation des surfaces affectées par les changements de couvert forestier et l’évaluation des stocks de carbone, ou plus en aval sur les mécanismes de rétribution de ces services environnementaux. L’examen détaillé des projets porte sur les objectifs, les régions d’étude, les partenaires techniques, institutionnels et financiers, les données spatiales et de terrain utilisées, les méthodes développées, les résultats attendus.
A ce jour 16 projets ont répondu à ce questionnaire, et cette enquête apporte des enseignements intéressants. Notamment, l’analyse des objectifs mentionnés montrent que les aspects techniques et scientifiques liés au REDD sont de première importance pour le succès du système. Il se fait en effet que les pays d’Afrique centrale se sont lancés tôt dans un processus de négociation alors que les chiffres en circulation pour l’Afrique centrale (tant sur les stocks de carbone que sur les dynamiques et les changements d’occupation des sols) étaient d’une pertinence et d’une précision douteuse. Les scientifiques tentent à présent de pallier à cet état de fait, mais une concertation entre eux est plus que jamais nécessaire. L’objectif de cette enquête est bien de mettre en visibilité les multiples initiatives relatives au REDD et de favoriser les interactions entre les acteurs, qu’ils soient de la sphère des scientifiques ou celle des politiques. Très prochainement, les projets seront inclus dans la base de données et consultables sous la forme de fiches. D’ores et déjà, les formulaires sont disponibles en fichiers téléchargeables.
COMIFAC : Commission des forêts d’Afrique centrale